BRAZZAVILLE, une situation géographique privilégiée
Brazzaville,
une situation géographique privilégiée
Un riche passé historique
Brazzaville, la capitale de la République du Congo est située en Afrique Centrale. La ville tire son nom de l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza qui la fonda en 1880, après avoir obtenu
l’autorisation du roi Makoko de s’installer près du village Mfoa, sur la rive droite du fleuve Congo. A cet endroit magnifique, le fleuve se présente sous forme d’un lac (le Pool), avec en face la ville de Kinshasa (ex Léopoldville) que l’explorateur Stanley venait de créer de l’autre côté du fleuve pour le compte du roi de Belgique Léopold II.
Le site fut choisi certainement pour sa vue imprenable sur le fleuve, mais aussi et surtout avec l’ambition
d’en faire la capitale des territoires d’Afrique Centrale, dénommés Afrique Equatoriale Française (AEF).
Un statut que Brazzaville a acquis dès 1904, ce qui va favoriser son essor rapide, tant du point de vue
urbain que culturel.
Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza
Le 15 Aout 1960, le Congo Brazzaville accède à l’indépendance, avec comme Président élu, l’abbé Fulbert Youlou.
‘’Brazza La verte’’ d’aujourd’hui
Brazzaville offre un paysage très verdoyant, composé de diverses essences, tant dans les rues que dans les parcelles d’habitation. Son centre, abrite une forêt naturelle dite «patte d’oie», propice aux randonnées. Un projet de création d’un parc zoologique y est en cours. C’est ce paysage qui lui vaut le surnom de «Brazza la verte». Aujourd’hui et petit à petit, Brazzaville quitte sa robe de vieille ville africaine. De nouvelles bâtisses modernes
ont remplacé les maisons d’architecture coloniale. On peut citer pêle-mêle l’imposant immeuble du palais des congrès, le Ministère des Affaires Etrangères, la tour Nabemba, les sièges de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), de l’Assurance et réassurance du Congo (ARC), etc..
Les avenues se construisent à l’européenne, bordées d’essences diverses : acacias, eucalyptus, badamiers et autres. Néanmoins la configuration coloniale demeure avec d’une part, les quartiers populaires à la périphérie : Bacongo, Makélékélé, Poto-Poto, Moungali, Ouenzé et les autres arrondissements, où se multiplient les discothèques, boîtes de nuit et autres terrasses de Nganda qu’affectionnent les Brazzavillois et d’autre part le centre-ville, où se côtoient les commerces et les administrations publiques et privées. Comme pour casser cette configuration, les autorités congolaises ont tendance ces dernières années à ‘’déplacer’’ le centre-ville plutôt vers le nord, où se construisent la nouvelle cité universitaire ainsi que les grandes salles de conférences internationales à Kintélé.
Le Brazza culturel
Depuis lors, Brazzaville n’a cessé de s’imposer comme ville repère au niveau international. La capitale du Congo abrite le siège africain de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de L’Union africaine des Postes et télécommunication (UAPT). Elle a aussi vu naitre le mouvement sportif africain, avec l’organisation des 1ers jeux olympiques africains en 1965, ou encore plus récemment, les XIe jeux panafricains en 2015. Du fait de la présence très remarquée des citoyens originaires des pays voisins qui s’y sont établis depuis la colonisation, Brazzaville se présente comme un lieu de brassage culturel. La musique congolaise et sa célèbre danse la rumba ont franchi les frontières de ce petit pays de 242 000 km2. De même l’Ecole de peinture de Poto-Poto a acquis une notoriété internationale, malgré son apparence désuète.
Brazzaville offre à ses visiteurs un panel intéressant de possibilités de découvertes culturelles : ses marchés pittoresques avec l’éternel grouillement confus, animés par des foules à la fois foisonnantes et indistinctes. Ici on peut s’approvisionner en gibier frais de porc-épic, sangliers, antilopes et autres animaux sans oublier les mille fruits africains aux senteurs exotiques…ses vieux quartiers de Bacongo et de Poto-Poto aux ruelles étroites, toujours animées jusque tard la nuit… ses ateliers de céramique et de sculpture où on peut se procurer des statuettes, des masques tékés en bois, des tableaux, etc. Ou encore assister les dimanches après-midi au rond-point de Moungali, au cercle culturel de Bacongo, aux danses traditionnelles des groupes Kongo, bémbé, mbochi et téké. On ne saurait être insensible à la spectaculaire danse «Kyébé-Kébé».
L’art dramatique n’est pas non plus en reste. Brazzaville foisonne de troupes de théâtre qui rivalisent d’ardeur sur les tréteaux de l’Institut français, du Centre culturel Sony Labou-tansi ou encore du Cefrad. Leurs pièces sont souvent tirées d’auteurs congolais, dont la renommée est mondiale : allusion aux écrivains Tchicaya-U’tamsi, Jean-Baptiste Tati-Loutard, Sony Labou-Tansi et Alain Mabanckou.
Où sortir à Brazzaville ?
Le visiteur qui débarque à Brazzaville à l’aéroport international de Maya-Maya sera surpris de trouver un aéroport digne de ce nom, tout à fait aux normes européennes. Cette bonne impression le poursuivra à travers la ville, où de grands hôtels, filiales de grandes chaines internationales, sont installés. Quand il s’agira de s’évader, le promeneur pourra admirer la beauté du majestueux fleuve Congo le long de ses berges, sur les viaducs de la corniche, regarder les pirogues des pêcheurs à l’oeuvre, ou encore, admirer les cataractes de ce fleuve aux grondements assourdissants à son confluent, avec la non moins importante rivière du Djoué.
Au sud de Brazzaville, les principaux sites touristiques à visiter sont les chutes de la Foulakari et de Béla à 80 km de la ville, le «trou de Dieu» (vaste cratère) près de Kinkala, ou encore le musée traditionnel de
Kankata, un véritable concentré d’objets de fétiches. Tandis qu’au nord de Brazzaville, une balade sur le fleuve Congo mènera le touriste à l’île Faignon, d’une beauté pittoresque. A défaut de sortir de la ville, le touriste pourra danser dans les discothèques, diner dans les nombreux restaurants pour découvrir les délicieux plats nationaux : le saka-saka, le maboké de poissons du fleuve, le manioc ou encore le gibier frais. Ou encore admirer les curiosités nationales dans les différents marchés.