« Trigo Piula est un meneur de rêves, qui ne cesse de se nourrir à sa source et à celle d’autrui. (…) Tous les jeux de traitement de la lumière et de la pénombre peuvent briller dans ses yeux. Tous les mots peuvent hanter son horizon. Tous les cris peuplent ses mots : silence, dérision, colère, révolte, refus, critique, humour. » Matondo Kubu Turé
La solitude de la Tchikumbi donne un nouveau souffle à la peinture de Trigo Piula, alors que la guerre le conduit à Pointe-Noire, fort de 25 ans d’expérience dans la peinture.
Dans ce rite magico-religieux des peuples de la région du Kouilou, dont le but est de préparer la jeune fille nubile au mariage, l’artiste puise les leitmotiv qui orientent son inspiration : les clairs-obscurs, le rouge sombre, les corps statiques ou en mouvement, le vécu de la jeune fille…
Son ambition n’est pas de faire œuvre de mémoire, encore moins de conservation patrimoniale. Par son art, il souhaite laisser une trace, un prolongement subjectif de pratiques culturelles en mutation.
Cette exposition est également une invitation à questionner la place des femmes dans les communautés humaines, à l’occasion de l’événement ‘Femmes, un (dés)accord majeur ?’, à l’IFC de Pointe-Noire du 16 au 20 mai 2017.